CONDITIONS DE CRÉATION, CONDITIONS DE PRISES DE VUES :
(vous pouvez lire actuellement ce qui vous serait dit au téléphone lors d’un contact hors le site)
Pour chaque séance que nous envisagerons ensemble, le temps est très important. Ce sera parfois pour chacun la principale activité de cette journée. C’est le temps qui nous permet d’entrer dans la séance. Prendre le temps de transcrire l’émotion dans un langage commun, en l’occurrence ici, la photographie. Donc les séances d’une ou deux heures sont totalement inenvisageables. Autour du thème principal de la séance, des images inattendues se présentent aussi parfois, un portrait particulier, un détail, une idée, une proposition de quelques images, une petite série à essayer si l’envie le dit, une expérience qui se désire, une lumière rare qu’il est bon de regarder, un petit détournement du regard pour mieux revenir au sujet principal ensuite. La création intègre la cueillette.
- les sujets principaux aux thèmes bien définis prédéterminés qui ont pour vocation de devenir des séries importantes, des expositions, des publications, tous supports de présentation qui en permettront aussi sa narration dans le respect de sa création. Des sujets importants en nombre de photos à réaliser.
- des petites séries (quelques photos avec quelques modèles), des expériences faites en cours de séance, entre deux grands moments sur le thème, peut-être de futures expositions, publications, qu’une accumulation d’images permettra de constituer.
- des photographies qui apparaissent soudain sous un angle imprévu, dans une lumière exceptionnelle, toute aussi inattendue mais qui nous attendait. " Des surprises photographiques ".Le début de séries aussi peut-être.
Car les photographies présentes sur ce site n’ont pas été obtenues par miracle. C’est ce processus de recherche qui l’a permis, comme un dessinateur peut par petits coups de crayon, monter son esquisse sur le papier, puis confirmer, peu à peu, l’épaisseur de ses traits, pour à un moment donné, ressentir qu’il arrive dans du juste, et que son projet prend forme.
Il en est de même dans cette conception de la création photographique. Donner à la personne qui a souhaité être photographiée le temps de trouver son aisance, laisser venir la sérénité à laquelle elle aspire pour pouvoir participer de toute sa présence au projet qu’elle a choisi. C’est pour cela que je pense qu’il n’y a pas de gens qui ne soient pas photogéniques, c’est souvent la timidité du modèle, et la précipitation à réaliser la photographie par le photographe, qui donnent ces résultats décevants pour la personne qui avait plaisir à oser être photographiée et en attendait beaucoup.
Pas de marques de bronzage,
Pas de maquillage,
Pas de vernis aux ongles,
Si cheveux longs, avoir la possibilité de les coiffer et de les attacher harmonieusement,
Epilation totale (sauf pour certains projets bien définis comme par exemple " Les Signes du Ciel " ou " Ode à la sensualité et à la nature " où la décision se fait au choix du modèle),
Pas de bijoux,
Pas de percing, sauf si la personne propose une séance dans ce sens,
Pas de tatouage, ou très discret, sauf si la personne propose une séance dans ce sens,
Ceci afin d’avoir un aspect unifié du corps. Pour en avoir une idée plus précise je vous invite à visiter la galerie " Mémoires Maintes, Nues ".
- des photographies de la séance,
- un book en échange,
- une prise de vue autre à son choix.
Je travaille comme si je faisais des photographies argentiques, comme avant l’inondation de l’acte photographique par le numérique. C’est à dire que je ne livre pas de cd-rom de l’ensemble de la prise de vue. Ça n’a aucun sens. On n’a jamais demandé à un écrivain de donner ses brouillons, ses notes, ses ratures, ses errements, à un éditeur, à un imprimeur. Seul le texte final sera mis à la disposition du public. Et c’est normal pour un travail d’auteur. Et le public s’en réjouira.
Un bon texte sert l’auteur, l’éditeur, l’acte d’écrire. De bonnes photographies servent le modèle, le photographe, la photographie.
Donc uniquement les très belles photos seront disponibles. Pour cela je dois les étudier avant, chacune, et écarter celles qui ne répondent pas à des critères de bases, qui peuvent varier en fonction du projet. Vous aurez peut-être apprécié la qualité des photographies présentées sur le site. Il n’y a toujours pas de miracle. C’est une sélection sévère et un travail précis en laboratoire noir et blanc qui ont permis ces résultats, et qui le permettront maintenant avec la photographie numérique. Les modèles ont donné leur avis, mais pour le choix final j’ai eu leur confiance.
Les photos à leur usage, selon les utilisations seront filigranées du copyright et du nom du site discrètement. Ceci afin de protéger leur insertion sur le web.
De même, comme il peut être remarqué en consultant une série, le travail photographique est un travail dans le temps. Parfois un an, deux, et souvent plus, sont nécessaires pour me permettre de définir un ensemble comme série aboutie. Tout comme un écrivain, prenant notes après notes, construit un chapitre, puis un autre, étudie les articulations entre eux, leur développement, pour un jour considérer qu’il peut appeler cet ensemble un livre.
Afin de me permettre cette réflexion et ne pas précipiter les décisions (encore un facteur important de l’utilisation du temps) j’ai besoin que la personne qui va être photographiée comprenne cette démarche, et me confirme cette acceptation de ma façon de créer par une autorisation écrite préalablement à la séance.
Cette autorisation précise que les photographies pourront être utilisées librement, sans délai dans le temps, sans compensation financière (sauf utilisations commerciales : posters, cartes postales, par exemple), et par tous les supports et médias qui présenteront le travail du photographe dans le respect de son œuvre (sont rigoureusement exclus les soi-disant " réseaux sociaux " dans le cadre actuel de leur fonctionnement).
Sans cette confirmation de la parole donnée, aucune prise de vue n’est possible. Car ce serait aussi un non-sens. Je ne pourrai pas faire de photographies si leur réalisation ne pouvait être montrée quand cela serait souhaité et propice à leur présentation.
Je préfère qu’une photographie n’existe pas plutôt qu’elle existe sans pouvoir vivre comme telle.
Quant aux modèles qui n’ont pas confiance, c’est à dire qui veulent être accompagnées pendant la séance, ce n’est pas la peine de se présenter. De la façon dont je travaille, si la confiance n’est pas acquise, c’est que le modèle n’a pas perçu cette importance. Et je ne donne pas de cours de photographie.
A-t-on déjà vu sérieusement quelqu’un vouloir se lancer dans la traversée de la Manche avec une bouée ?
Dans le cadre d’un échange par un book de comédienne ou de danseuse avec une participation à un de mes projets, les modalités de choix des images sont les mêmes : les meilleures. Et il ne faut pas se faire d’illusions, il n’y en a jamais beaucoup. Dans trop de books de modèles et de comédiennes il y a des photographies en trop (redondantes) qui ne font que reprendre, répéter les mêmes photos vues un peu plus en avant sur leur site. C’est inutile. Un directeur de casting préfère cinq à dix photographies pertinentes, qui présentent un ensemble cohérent de la présence de la personne, à cinquante photos, livrées un peu en vrac, donnant le sentiment que la modèle n’a pas su choisir, ou bien qu’elle se contente de toutes, sans distinction judicieuse, et que donc c’est au directeur de casting de trouver les photos qui pourraient lui donner l’envie de contacter la postulante à un emploi. C’est très fastidieux.
C’est pour cela qu’il sera important de bien définir quelles sont les photographies dont aura besoin la modèle, et pour quel but.
En vous remerciant d’avoir pris le temps de lire ces modalités, je vous souhaite une très bonne visite sur ce site.
Hubert Didona auteur-photographe
© texte et photographies tous droits réservés de l’auteur