Pourquoi ces photographies ?
Aimer la lumière et ce qu'elle regarde.
Il serait bien aventureux, et l’issue bien incertaine, d’essayer d’expliquer (ces photographies l’expriment plus facilement) pourquoi, intrinsèquement, j’aime photographier les femmes et leur nudité.
Je vais quand même le tenter, un essai.
Peut-être que tout simplement, la nudité dans une situation de création, sereine, naturelle, dégagée de toute autre préoccupation que celle de ce rendez-vous où une femme me convie à la regarder, à la projeter dans mon projet, et me confie ce temps pour la recréer, et la récréer par cette nouvelle invention d’elle, cette situation permet son observation, une réflexion, le libre cours à un travail d’imagination qui se ferait en même temps que la réalité constatée du modèle.
Une envie de restituer par la photographie ce que par l’écriture je ne ferais qu’effleurer, pressentir : les mots ne diraient pas tout. Une envie aussi de créer ce que mes collègues photographes qui me précédaient ne m’avaient pas montré.
Quant à la diversité des œuvres (séries achevées) ou projets en cours présentés, je les revendique tous. Et tous, que leur aboutissement soit déjà heureux ou bien encore en chemin, sont également tenus (reconnus) dans la nécessité que j’ai eu à les aborder.
Chacune fera le choix de ses préférences, effectuera sa hiérarchie selon sa sensibilité, ses désirs, ce qu’elle attend de la photographie, et ce qu’elle peut en admettre (…et ce qu’elle en admet) de son usage.
Si l’on considère l’ensemble de ces photographies, approchant parfois la nudité, en outrepassant parfois un certain entendement, ou se reposant parfois sur elle, tout clairement, pour en exalter sa simplicité éclatante, cela participe d’une même démarche, d’une même nécessité, d’une même volonté de transmettre, d’exprimer, par la lumière, ces sentiments : l’amour de la lumière et de ce qu’elle regarde.
C’est ce que nous avions convenu, l’humain que je suis, devenu photographe pour la cause, et les femmes qui entrèrent en lumières quand ces photographies n’étaient pas encore inventées.
Et je les en remercie pleinement pour leur véritable présence, la permission de cette aventure, et cette émotion devenue tangible.
Bien sincèrement,
Hubert Didona
© texte et photographies tous droits réservés de l’auteur